La PNL.
Pour moi, trois temps.
L'avant
Un truc un peu nébuleux, entre magie et secte, où ceux qui s'y laissent prendre sont programmés, car c'est le mot programmation qui résonne le plus fortement à mes oreilles. C'est un lieu où l'on se retrouve sous l'emprise d'un gourou, capable par la force du verbe, d'où la notion de linguistique qui vient en deuxième position, de nous faire passer par le chas d'une aiguille. Ces deux mots étant reliés par neuro, un mot dont je ne saisis pas trop le sens et qui a été mis là pour créer un climat de mystère attirant. Il a fallu toute l'intelligence d'une Malica, qui a su voir la réalité qui se profilait au-delà de ces mots, qui a su avoir la curiosité et le courage d'aller en terra incognita et enfin la persuasion de m'y traîner derrière elle.
2) Maintenant
Le délire est terminé. Je sais y voir un ensemble de techniques basées sur la modélisation des réussites d'hommes qui ont mené (ou mènent s'ils vivent encore) des vies édifiantes, qu'il nous appartient de prendre en exemple pour en saisir le positif fondamental. La programmation fait référence aux schémas de pensée auquel nous sommes soumis, nos propres démons sont en nous depuis toujours et il nous appartient de les combattre. Nous avons le pouvoir, comme nos illustres prédécesseurs sur le chemin de la vie l'ont fait, non seulement d'en sortir, mais aussi et surtout de nous programmer positivement. Pour ce faire, justement, nous disposons de notre propre système nerveux et neuronal dont nous pouvons jouer comme d'un instrument ou d'un ordinateur pour nous transformer à l'envi. Linguistique enfin, car la parole est le symbole de la communication. Si le choix des mots est important pour ajuster le message, l'enveloppe de ces mots, par notre voix et tout notre corps, complète ces mots s'ils sont en congruence avec eux. Cette communication est indispensable à la vie, car le monde n'est qu'information et la meilleure idée au fond de notre caboche ne vaut que par l'expression que nous lui donnons. Et la PNL est cet outil qui nous permet ce travail sur nous-mêmes.
3) Pour l'avenir
Au-delà travail sur soi-même, la à Programmation Neuro Linguistique à une dimension humaniste qui devient évidente dès lors que l'on sait regarder. Il m'est, quant à moi, impossible de rester simple spectateur dans un monde manège qui tourne de plus en plus vite. Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m'est étranger. S'il serait présomptueux de penser que je pourrais changer le monde, je peux au moins, après m'avoir changé, tâcher d'influencer le premier cercle autour de moi, car ne rien faire pour ceux que je peux toucher en tendant simplement le bras serait le début de la mort. Or, je veux vivre...
Un vieil homme, nimbé de la lumière orangée du soleil couchant, marchait paisiblement sur une plage dorée. La mer venait, de temps en temps, lui lécher les pieds en laissant entendre un ronronnement sourd et incessant. Elle déposait parfois, lors de ses soubresauts les plus forts, une belle étoile de mer sur le sable, hors de portée de l'eau. Elle devait immanquablement y mourir, rejetée par la grande bleue, desséchée et impotente hors de son élément naturel qu'elle ne pouvait plus rejoindre. Alors, le vieil homme, dès lors qu'il en apercevait une, détournait un instant sa route de quelques pas, se baissait, ramassait l'étoile et, avec un sourire satisfait, la rejetait à l'eau. Et cela faisait bien une douzaine d'étoiles auxquelles il avait rapporté la vie. Il en était heureux, tout simplement.
Un homme, plus loin l'observait, narquois, alors qu'il venait, encore une fois, d'en ramasser une : "Vous comptez les ramasser toutes ? Je vous préviens que cette plage est longue de plusieurs kilomètres, qu'il y a des centaines d'étoiles de mer vouées à cette mort, qu'il y a des milliers de plage sur la Terre, que la mer ne s'arrête jamais et que des centaines de milliers d'étoiles de mer finiront ainsi. Vous allez les sauver toutes ?" termina-t-il avec un rire aux sonorités malveillantes.
Le vieil homme sourit, des lèvres et des yeux, de tout son visage, il avait le sourire radieux d'un gamin satisfait, d'un chat qui venait de se gaver de la crème du lait, de l'homme sage qui SAIT qu'il fait bien : "Non" dit-il, "mais, pour celles que je sauve, toute la différence est là !".
La PNL va me permettre de faire cette différence pour ceux dont je percevrai la détresse et que je pourrai aider. Tout comme Frédéric l'a fait pour moi, à mon tour, je le ferai pour d'autres. Il me faudra pour cela me façonner encore, m'améliorer toujours, devenir l'outil à perfectionner sans cesse. Le but est là, maintenant : travailler sur moi pour apporter aux autres. Pour cela, je ne suis plus ni seul, ni démuni : j'ai une méta-identité et la PNL.
Et le Verbe... Il y a sûrement quelque chose à creuser du côté du Verbe !